2024-10-08

Interview de Frédéric Gacon: Le retour du SportBeeper !

Le SportBeeper fait son grand retour dans l’univers du sport et de la préparation physique, Click For Foot vous présente dans une interview, les secrets de ce retour par le co-concepteur, Fredéric Gacon.

1. Quel est votre métier et les études que vous avez faites ?

Je suis préparateur physique et entraineur adjoint de l’équipe de national 2 de l’ABFC (Andrézieux-Bouthéon Football Club). Mon cursus scolaire est assez atypique. Après être passé par les classes horaires aménagées du DFCO (Dijon Football Côte D’or) en tant que jeune joueur, je me suis orienté vers l’UFR STAPS de Dijon qui est très reconnu dans le domaine du sport. Une fois à la Faculté, j’ai tout de suite été passionné par certains domaines comme la physiologie, l’anatomie, le développement de l’enfant,….

J’ai travaillé dur pour pouvoir réussir mes 3 licences la même année. J’ai eu une année très éprouvante parce que j’étais à cheval sur la filière entrainement, la filière éducation et le D.U de préparation physique, tout ceci en étant investi au club du DFCO en tant qu’éducateur et préparateur physique. Après la triple licence, j’ai fait un Master EMIS (Entrainement Management et Ingénierie du Sport) que j’ai pu valider et être Major de Promotion.

A l’issue de celui-ci, j’ai fait un Master EDUC pour devenir professeur d’EPS au cas où je ne trouverais pas de club en tant que préparateur physique. C’était une réelle volonté de mes parents d’avoir une solution de secours car ce métier de « prépa » est très difficile.

2. Pourquoi avoir choisi ce métier ?

Je n’ai pas choisi ce métier, je dirais que mes parents me l’ont insufflé. D’abord, il faut savoir que les « GACON » c’est une grande famille de sportifs. On est TOUS professeur d’EPS, mon père, ma mère, mes deux sœurs, mon oncle, ma tante, mon parrain, bref vous l’avez compris c’est dans nos gènes. J’ai grandi dans le monde du sport, du Football, de l’athlétisme, des compétitions. J’ai eu la chance de côtoyer de Grand Messieurs, d’abord mon père Georges GACON (normal sinon je ne serais pas là à vous parler), mais également Gilles COMETTI, Alain PIRON (l’un des plus grands théoriciens de la motricité qui rend la Fac de Dijon si spécifique). Devenir préparateur physique, c’était juste pour moi la logique des choses. Je vais avoir 30 ans d’ici peu, et je reste avec tellement de souvenirs incroyables du métier de « papa ».

A 8 ans, je tirais des penaltys à Bernard LAMA aux camps des loges au PSG, je jonglais avec N.ANELKA, L.ROBERT, F.DEHU,…. A 13 ans, je jouais au babyfoot à l’OM avec Samir NASRI, Habib BEYE, Djibril CISSE, Franck RIBERY,… J’ai rêvé pendant 30 ans, et je veux encore rêver jusqu’à la fin de ma carrière. J’ai été marqué par mon enfance et par des rencontres comme celle de Fred MENDY à Bastia qui est et restera un grand frère pour moi. Aujourd’hui, j’ai l’immense chance de vivre du football et c’est extraordinaire de faire de sa passion, son métier.

3. Pourquoi avoir refait le SPORTBEEPER ?

Le SportBeeper, c’est une histoire à la fois tellement longue et tellement courte, c’est très paradoxal. Tout d’abord, le SportBeeper 1ère génération a été créé par mon père avec l’aide de Nicolas DYON suite à un séjour en Suisse. Mon père a réussi à le créer avec des entreprises de DIJON et avec sa société CARDISPORT qui à l’époque concevait des logiciels de préparation physique et d’ergonomie. Tous les clubs utilisaient ses logiciels ProPulses, Pro2, Perf, Design, Plan,  les grandes entreprises comme Air France ProPulses Ergo… Au fil du temps mon père est parti à la retraite et la fabrication du SportBeeper a finalement été stoppée. Comme le hasard fait bien les choses, je suis arrivé à Andrézieux-Bouthéon en tant que préparateur physique. Et lorsque j’ai voulu acheter du matériel en début de saison, la direction m’a fait comprendre que nous étions en étroite collaboration avec un partenaire qui fournissait tous les clubs de Ligue 1 et Ligue 2 en matériel, à savoir Clickforfoot.

En allant à la rencontre de cette entreprise, je me suis rendu compte qu’ils connaissaient tous mon père car à l’époque, il commandait depuis 1998 son matériel là-bas et leur vendait le SportBeeper. Après avoir rencontré toute l’équipe de Clickforfoot (Florent REYNAUD, Fabien GRUNENWALD, Romain FERNANDES), Fabien m’a dit : « ce matin un club nous a appelé pour le « yellow beeper », pourquoi ton père ne le fabrique plus ? ».

Je leur ai répondu que mon père était à la retraite et qu’il ne pouvait plus gérer le produit. En rigolant, ils m’ont dit « tu ne peux pas refaire le produit ? », je leur ai répondu : « bien sûr que si, attend j’appelle mon père qui me donne les brevets et je le refais ». Manque de chance mon père a non seulement répondu à mon appel en haut-parleur mais en plus de ça il a dit : « C’est une super idée, prend tout vas-y fonce ». Je dois avouer que j’étais pris de court,  donc j’ai accepté le Challenge. Et un an plus tard, le produit voit le jour grâce à mon père, à Clickforfoot et aussi à la famille Beraud notamment Sébastien sans qui nous ne serions pas là à échanger. Je suis très fier d’avoir pu avec l’aide de mon père remettre le SportBeeper au goût du jour. C’est une vraie histoire Père-Fils (rien que d’en parler je suis ému).

4. Utilisez-vous le SPORTBEEPER dans votre travail ?

Le SportBeeper, c’est un « ASSISTANT COACH » incroyable, les jeunes préparateurs physiques du club (Corentin et Alexandre) ne peuvent plus s’en passer alors qu’avant mon arrivée, ils ne savaient pas ce que c’était. La fonctionnalité première c’est de rendre le préparateur physique, le coach sportif, DISPONIBLE pour animer sa séance, corriger ses athlètes sur les placements… Il ne se soucie pas du chronomètre, des coups de sifflets,… Avant tout, le préparateur physique est là pour son ou ses athlètes, pour assurer leur intégrité et développer leurs performances physiques. Il ne doit pas passer la séance avec les yeux rivés sur un chrono, pour moi ce n’est pas son rôle.

Le Sportbeeper, je l’utilise sur différents types de travail : de l’intermittent par exemple, il peut être court, long, cyclique, acyclique, combiné, aléatoire, mais aussi sur du travail continu, type fartlek, en bloc ou non,…. Tout est possible. Il permet également d’évaluer les athlètes avec des tests VMA continus ou intermittents, le 45/15 GACON, le Vam-et-Val, le Luc Léger, le Conconi, le Brue, le TUB2…

Mais il permet aussi d’assister sur des ateliers de renforcements, du crossfit, du crosstraining, de l’endurance de force. On peut tout faire avec ce produit et ainsi programmer sa séance pour n’avoir à gérer techniquement que son ou ses sportifs.

5. Quel sont les nouveautés du SPORTBEEPER ?

Ceux qui ont connu le premier SportBeeper vont je l’espère être stupéfaits des évolutions du produit. Avec mon père, on a passé énormément de temps à se demander ce qu’il fallait en plus pour satisfaire la communauté SportBeeper. Alors tout d’abord, la première volonté c’était de lui mettre un écran LCD. Ca parait simple dit comme ça, mais il y a tout le logiciel et software à mettre en place derrière et ça a été très très long. A cet écran, il fallait rajouter une membrane intuitive, un panneau de contrôle rapide et facile pour naviguer. La technologie ayant évolué, nous avons souhaité le faire plus petit, plus maniable, plus économique et surtout le rendre PARAMETRABLE.

Les menus Testing et Training sont toujours présents mais nous avons ajouté la possibilité de faire entièrement ses propres Tests et Exercices. Qu’ils soient intermittents, continus, cycliques, acycliques, tout est possible et configurable. Au-delà de tout ça, on a eu l’idée d’y ajouter deux outils techniques de TERRAIN. Tout d’abord : Le Tab-Odomètre, il s’agit d’une table, qui apparait (si vous le souhaitez) une fois la sélection de votre entrainement, pour vous donner les distances que vos sportifs doivent parcourir en fonction de la vitesse que vous souhaitez leur imposer.

Pour chaque intermittent il suffit de cliquer sur l’icône de la « roulette » et toutes les distances à parcourir sont affichées pour n’importe quelle vitesse. C’est un gain de temps incroyable. Ensuite, il y a le cadenceur 3.6 © G.GACON.

On l’utilise surtout pour la ré-athlétisation des blessés ou pour apprendre à courir à allure constante. En plus de sa simplicité : la vitesse de course en KM/H va être égale à la distance en M qui sépare chaque cône, il facilite et induit une régularité de déplacement car toutes les 3,6 secs la vitesse peut être réajustée. Si l’on court à 10 km/h, les plots seront espacés de 10 m, à 12km/h à 12m, rien de plus facile et ainsi de suite, seul le dernier intervalle pourra être différent mais il sera indiqué sur l’écran. Il bipera alors à tous les plots pour « cadencer » l’athlète au cours de son effort et l’aider à être parfaitement régulier et surtout ne pas aller plus vite que la « musique » ce qui est capital en ré-athlétisation.

Pour terminer, le SportBeeper est bilingue : Français-Anglais. Ce sont beaucoup d’évolutions, et un produit qui reste 100% made in France. Si la première version faisait déjà l’unanimité auprès de ses utilisateurs, alors j’espère que cette nouvelle version PRO va les laisser sans voix. Découvrez également, le site internet du SportBeeper.

En savoir + sur le SportBeeper Pro